Pinture et recouvrement

signalétique caviardée
signalétique du Quartier caviardée

Sur la façade du Quartier, centre d’art contemporain désormais fermé selon les voeux de la Mairie, la signalétique a logiquement été voilée. Avec justesse, en noir caviardage, pour que la rature soit manifeste. En blanc, c’eût été l’amnésie.
Tiens tiens ce voile est en voie de recouvrement accéléré par des … grafs.
Avec du multicolore et des images, ce sera plus gai ? On pensera à aut’chose ?
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A titre de comparaison une sorte de voile de ciment brut du même type, involontaire, masquant sans doute une réparation, formait un beau nuage poétique avec un peu de pluie, à commenter par François Cheng, et est resté intouché plus d’une décennie, sur le pignon à l’Est de la médiathèque (à gauche de l’entrée), visible de face à droite sur un trajet depuis la rue de Douarnenez vers la rivière. Il est vrai qu’il était plus difficile à atteindre, logiquement situé à plusieurs mètres de hauteur. On ne le voit plus depuis la construction de médiathèque.
image de l'endroit sur le fb de Pascal Pérennec
image du graf de tapis volant sur solitudemonamour 

 

Quimper, enterrement du Quartier, silence de plomb


Vidéo cotequimper.fr
Le Maire et son conseil ont refusé jeudi soir de retarder la fermeture du centre d’art. Ce voeu était exprimé par l’opposition, suivi par des dissidents de son propre camp, soutenu par presque 6000 signataires de la pétition, et par les manifestants présents entrés dans la salle du conseil.

On n’a cette fois encore entendu aucun argument respectable pour décider la fermeture d’un centre d’art, si ce n’est l’argument financier, à la mode, vague, valable pour tout et n’importe quoi, et qui n’a rien de spécifique. Une baisse équitablement répartie aurait embêté tout le monde, mais n’aurait pu couvrir de liquidations politiques.

A défaut, quelques laborieux de la majorité ont “noyé le poisson”, psalmodiant des chiffres et des listes d’établissements culturels à disposition (comme si c’était un problème de quantité…) qui démontrent l’approche « meta » de gens qui administrent les autres sans connaissance ni intérêt du terrain qu’ils décrivent ou du matériau qu’ils traitent. Justifications insuffisantes et qui répondent à côté, délibérément. Cette condescendance des intervenants* est résumée par le Maire: “La fête est finie.”*

Comme si fête il y avait eu… Fausse justification tirée de “La cigale et la fourmi”, à destination d’un parterre sans doute attardé, qualifié il y a quelques mois par l’adjoint à la culture de “soixante-huitards égocentrés”. Culture = hippies : c’est la conception qu’ils en ont.

Cette déprimante histoire aura démontré que dans notre gros bourg, on peut fermer un lieu de culture sans justifier le choix de fermer un lieu de culture. Et jeter au passage neuf petits salaires à la rue, “vae victis”, sans qu’une véritable raison leur soit donnée, pas plus qu’à quiconque, sans que le non-dit ne soit levé.
Dans ce domaine d’autres ont fait plus fort: brûler directement des bibliothèques.

* Éternel folklore de la droite : sûrs d’incarner le redressement vertueux d’un monde livré à la décadence, ces méritants n’ont pas peur d’imposer leur ordre avec justifications comptables – en tout arbitraire, sans raison.

Quimper: décliner le motif celtique ou décimer le centre d’art ?

Kjartan Slettermark 1960
Kjartan Slettermark ~ 1960

Les objectifs culturels énoncés par le Maire avant son élection prennent un sens inquiétant avec l’annonce d’une éventuelle fermeture du centre d’art Le Quartier, suivie d’un coup de gueule contre un spectacle, et, en préparation, de baisses de budget visant associations et organismes culturels.
La déclinaison du “motif celtique” cache-t-elle l’intention de précariser tout le reste ?

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Quimper: menaces sur le centre d’art contemporain

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