Hqm baladeur

 

hqm baladeur
Hqm, huile/toile, 30 x 30 cm, 1993
Publié le
Catégorisé comme art, image Étiqueté

Hqm doublé par l’entertainement


Hqm Pol Guezennec
Dans « Interstellar », Hqm est doublé par l’entertainement*. Le robot du film, fruit des amours clandestines d’un Rubik’s cube et d’une sculpture de Joel Shapiro, se balade comme un Hqm dans les étoiles. Les scientifiques restent sceptiques (« le robot d’Interstellar n’est pas réaliste !« , voir l’article sur popsci.com), mais le résultat, moins marqué que souvent par l’anthropomorphisme, est formellement très intéressant.

Les critiques comparent inévitablement chaque nouveau film de SF à Kubrick (Libé fecit) . Interstellar, comme d’autres, cherche un « après-2001 », une sortie possible, et fait référence sans trop de déférence: le robot n’est plus un ennemi manipulateur et froid parce qu’il est un robot (Kubrick), parce qu’il est au service de la Compagnie (R.Scott), mais devient un camarade à l’humour paramétrable, qui choisit de partager les risques de l’aventure. Toutes raisons pour ne pas bouder mon plaisir.

Trailer:

* Mais il s’y était préparé de tous temps, s’était exposé à la logique de l’entertainement, en vue de l’intégrer, et s’était stratégiquement replié sur des positions soigneusement préparées à l’avance !.

F.A.Q: Hqm

HQM, Homme Qui Marche

G. Sartre : « Je ne comprends pas le concept du Hqm ???  » 

— ” C’est une oeuvre ouverte à la participation de tous ceux qui veulent, et participer est facile. Il suffit de visiter un peu le site pour s’en rendre compte.

A partir d’un modèle fourni par mes soins (une forme issue de mon travail, Hqm, l’Homme Qui Marche…) je propose de chercher et découvrir dans la nature, le paysage, l’environnement immédiat, des Hqm qui lui ressemblent (un peu, beaucoup, au gré des participants). Ces Hqm « trouvés » sont appelés Hqm « sauvages » car ils ne sont pas réalisés par moi, bien que découverts à partir d’un modèle fourni par moi ( lequel encore est assez cousin de ceux de Giacometti, de Rodin, et d’autres, ce que les participants ne se sont pas privé de me rappeller ). Un modèle simple, et le travail d’en découvrir une version dans la nature, le paysage, chez soi etc, c’est-à-dire de s’approprier le modèle et d’en produire une variante, par l’exercice du regard. Chaque participation étend les Hqm visibles disponibles, et donc la définition (la forme à l’origine).

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A un moment j’ai eu envie de compléter/perturber la logique de mon imagination et de mon travail par celle de gens non choisis, non discriminés, non spécialistes.

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Derrière ces modalités il s’agit de proposer une oeuvre ludique qui rassemble sans embrigader, et qui ne soit pas seulement individuelle. Comme si l’enjeu de cette oeuvre se mesurait, hors critères formels, à sa capacité à concerner des gens, ou à être utilisée. Une valeur d’usage… une oeuvre d’utilité publique en quelque sorte, mise à disposition gratuitement, qui peut être consommée, comme d’autres, mais qui peut aussi permettre une action simple dans le champ de l’art. Cette participation modifiera et complétera l’oeuvre. C’est ma réaction, artistique, aux débat télévisés d’il y a une dizaine d’années maintenant ( encore qu’ils reviennent, comme les marronniers ), du genre « l’art contemporain ça sert à rien, c’est élitiste, nombriliste et bobo, Eh ! « .

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À une oeuvre à laquelle a participé même un chien, on peut difficilement, n’est-ce pas, reprocher d’être élitiste 😉