Étiquette : en pleine science-fiction
Ad astra ultramoderne solitude
Ad astra est un beau film qui prend son temps, surtout pour les gens que la science-fiction intéresse vraiment.
Je continue faute de mieux à utiliser cette étiquette de “science-fiction”, vieillotte et largement dévoyée, les sites de streaming y rangeant maintenant les films débiles de super héros, quand ce ne sont pas les héroïques fantaisies avec elfes, licornes et escarboucles.
Ainsi “Il ne se passe pas grand chose” dans ce film que d’aucuns qualifient d’ennuyeux. A part se tirer en bon état de tout un tas d’accidents et d’attaques spectaculaires, la routine du héros, ce qui suffit déjà à faire un film passable, il dépeint très bien en arrière-plan la fatigue morale, la dépression calme et inéluctable de l’homme moderne d’âge mûr, encore redoutablement efficace dans l’action, mais instruit par l’expérience et las de réitérer des entretiens codifiés avec une
i.a (“intelligence artificielle”) chargée de l’évaluer tous les quarts d’heure.
Il maîtrise parfaitement l’exercice et sait, dans l’ennui, inventer des variantes pour que le discours soit crédible et la paraphrase pas trop criante, et continuer de rêver, mais on sent bien qu’il en a marre et qu’il en ressent une solitude marquée dans un monde routinier et ennuyeux malgré son futurisme et ses dangers fatals, où l’on a semble-t-il réussi à obtenir, en leur donnant comme interlocuteur principal des machines, que les fonctionnaires se bornent à fonctionner. Instrumentalisation générale.
Héros et fils de héros de l’exploration spatiale, sa nouvelle mission est la recherche de ce père qu’il croyait disparu dans l’immensité glacée des espaces intersidéraux. Aux dernières nouvelles il serait encore vivant, un peu en panne à quelques encablures de Neptune, à neutraliser d’urgence sous peine de destruction de la civilisation. Sur un chemin semé de dangers de toutes espèces, lors de rares conversations adultes, le fils apprendra que, sa responsabilité lui ayant tourné la tête, le héros a peut-être aussi tourné un peu tyran envers ses équipages…
Quant à moi en ce début d’année, je prends la ferme résolution pro-active d’anticiper mon adaption-au-changement.
Je ferai désormais preuve de courtoisie en passant devant mes collègues Machine-à-café et Aspirateur. Des fois qu’ils seraient destinés, un jour, à m’évaluer …
Dans la lune
Moon Museum, mare cognitum
Le premier musée lunaire, grand comme ci-dessus, est censé avoir été déposé par Apollo 12 en 1969. Dessins de John Chamberlain, Forrest Myers, David Novros, Claes Oldenburg, Robert Rauschenberg and Andy Warhol. Le dessin de ce dernier, en haut à gauche, a souvent été masqué sur les document…