Un travail d’assez longue haleine pour comprendre et régler la couleur et la lumière, qui “tiennent” pleinement ce paysage ramené à l’essentiel.
Catégorie : Paysage imaginaire
paysages imaginaires
Surréaliste
Quelque part dans une Z.I …
C’est un bon travail pour montrer comment la pose du lavis, d’une manière logique, est efficace (depuis des siècles…).Ici, les ombres sont de même densité sur tous les volumes en présence , et du même côté, évidemment. Jean-Yves a eu la patience de les traiter tous, sans oublier les piquets de la clôture. Densité très bien dosée, pose très sobre des ombres – une certaine efficacité est nécessaire, vu le nombre de formes – qui conserve clarté et même luminosité à l’ensemble, qui ne cache jamais les traits, mais les complète, et qui maintient donc ces travaux dans le domaine du “dessin”.
En ville

“ Une photo de magazine que je conservais depuis plusieurs années avec l’idée d’en faire quelque chose un jour… très attirée par le côté organique et graphique de ce chantier, avec ces fers à béton qui rythment l’espace.
Je voulais continuer de travailler sur ce rythme en prolongeant l’espace et en donnant une impression d’infini… comme si ce chantier, mais plus largement l’urbanisation des villes, était un processus sans fin. La photo amoindrit le trait mais on devine la ‘brutalité ‘ de mon geste qui s’est acharné à gratter le papier pour figurer ces constructions illimitées. ‘L’agressivité’ de ces lignes contraste avec la douceur des couleurs désaturées, du ciel notamment, qui donne un air un peu mélancolique à l’ensemble.”

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En route

“ …paysage imaginaire avec une composition à partir de petits tableaux de paysages mi-figuratifs, mi- abstraits. La photo écrase toutes les nuances… mais ça donne quand même une idée. Le tout fait environ 75 cm x 50. Du côté des inspirations Canan Tolon et Bernard Frize ne sont pas loin…”
Il semble aussi un condensé de temps, comme toutes les images d’un film juxtaposées. Influence du train sur la peinture ? Clément Chéroux pose la question de manière très intéressante dans « Le regard véhiculé« , catalogue de « Modernités plurielles 1905-1970 dans les collections du Musée National d’art moderne » p.232
En mer

Les nuances de la couleur expriment les éléments ( l’air, la mer) plus qu’elles ne décrivent des volumes. Les nuages bleu cobalt, approximatifs, sont au point d’équilibre entre les blancs des nuages et le bleu foncé presque noir du fond. Cela crée une profondeur, un espace. Les verts obéissent au même principe. Vert et bleu sont déclinés de la même manière en un clair, un moyen, un foncé. Le blanc passe pour la valeur la plus claire à la fois du bleu et du vert. L’accord coloré est bon et domine, on ne cherche plus les modelés d’un volume, on ressent des éléments en mouvement.