Mercredi 13 janvier, 18:00-20:00 Retard à prévoir pour la visio.
Le cours précédent donné à l’école aux jeunes de 16:00 à 18:00, il me faut ensuite rejoindre mon domicile. J’aurai du retard mais ouvrirai tout de même la visioconférence, probablement vers 18:30.
La beauté du bidonville ! Ici une multiplication syncopée (les éléments se répètent mais les écarts sont variables ) nous donne à voir l’essentiel du rythme de ce bidonville, différent de celui d’un lotissement . Ce que les deux ont en commun est d’abriter des humains, d’ouvrir des fenêtre au regard, des portes pour entrer et sortir, tous éléments qui renvoient à la stature humaine, elle même variable, mais limitée, entre plus petits et plus grands. Cette mesure détermine la taille de tous les éléments et produit ce rythme très intéressant, naturel, non mécanisé.
Ce travail montre bien comment on peut s’approprier le sujet, l’amener où on veut. Un sujet peut être encombrant au début. Comme une contrainte. Ceux qui ont trouvé leur autonomie peuvent se sentir gênés aux entournures. Un sujet est pourtant nécessaire pour étudier séparément (c’est plus facile ) les notions, multiples, de la création artistique. Ici les pouvoirs de la multiplication. Les projections (aux horaires du cours) élargissent la compréhension du sujet en donnant de nombreux exemples tirés de l’art ancien ou récent.
Ronan s’approprie le sujet en le mettant en œuvre là où cela le détourne le moins de ce qu’il veut faire. Il écarte une répétition stricte et mécanique. La multiplication des antennes et des espars quadrille le ciel ; des goélands occupent tous les vides et restent lisibles, même « coupés » par les détails des bateaux ; les bateaux se ressemblent (malgré la perspective qui leur donne une taille différente) ; le contrejour unifie les formes en autant de silhouettes, bateaux comme goélands, et se dégrade subtilement vers le jaune et vers le fond (perspective atmosphérique) ; les touches qui nuancent les gris et les jaunes, toutes ces multiplications unifient l’espace et tirent l’ensemble vers la peinture.
Shogo Kimura, art brut japonais, Galerie Plein Jour, Douarnenez. pg.
Nombreuses multiplications dans l’impressionnante exposition d’art brut japonais, à la galerie Plein Jour, à Douarnenez. Une « bonne maison » que je ne peux que vous recommander, entourée d’un archipel d’autres petits lieux d’expositions, dont deux consacré à la photographie : La chambre claire et l’Arvoratoire. Le tout réparti sur quelques encablures entre le bolomig tal ar groas, les halles, la rue du centre…
Cyliane D. plus rapide que son ombre, logique elle a dessiné pendant l’été. Belle ouverture pour ce sujet, qui pourrait être en même temps un projet de future installation ou environnement…
Le principe reste le même, vous photographiez vos travaux et me les envoyez par mail, je les rassemble et les confronte dans un album général, et isole sur le blog ceux qui me permettent de rendre plus lisible une notion utile à tous. Les 5 images ci-dessous sont des points de départ et seront complétées par une projection en visio-conférence aux horaires du cours. Malgré une baisse de régime en décembre, je reçois encore des contributions aux 2 sujets précédents, aussi je les laisse ouverts.
De l’épisode biblique de la multiplication des pains…
Giovanni Lanfranco, miracle_of_the_bread_and_fish, 1625, Dublin, Public Domain
… aux marchés débordants de Joachim Beuckelaer
Joachim Beuckelaer 1564 source : https://www.settemuse.it/pittori_scultori_europei/joachim_beuckelaer.htm
Amy Casey 2010 | Amy Casey sur designboom : https://www.designboom.com/art/amy-casey/
…ou à ceux de Andreas GURSKY
’99 cent’ by andreas gursky, 1999 National art center Tokyo source : article designboom-08
Qu’allez-vous encore inventer par multiplications ?
* les groupes dessin-peinture, jeunes ou adultes. Pour le “cours préparatoire aux examens d’entrée en écoles d’art”, ce nouveau sujet ne vous dispense pas de traiter les précédents. Pour les groupes « arts numériques« , vous pouvez aussi traiter ce nouveau sujet si cela vous amuse ou vous intéresse.
Je n’ai pas encore de précisions sur ce travail de Françoise G., la photo n’est pas très nette, mais je suis frappé par l’ambiance à la Goya, fantastique, de cette enfant minuscule dans une vaste salle aux perspectives cohérentes mais irréelles, regardant d’en bas un tableau blanc taquiné par les zones claires des murs, qui semblent en mouvement.